Renforcement des restrictions dans la vallée de Chamonix pour stopper le phénomène AIRBNB
25 JUILLET 2024,
Dans le cadre du vote du conseil communautaire de la Vallée de Chamonix
De nouvelles mesures restrictives pour tenter d’enrayer le phénomène AIRBNB et permettre aux gens de pouvoir louer des appartements ou des chalets toute l’année
Pensez-vous que c’est une manœuvre qui va porter ses résultats ?
Le phénomène des locations à court terme a littéralement explosé ces dernières années en raison de l’arrivée d’Airbnb, de Booking et d’autres plateformes.
Ce phénomène a fait qu’à Chamonix, de nombreuses personnes du monde entier ont acheté des appartements et des chalets, augmentant de façon exponentielle la valeur immobilière du M2.
à aujourd'hui Chamonix pour un appartement il faut compter de 8500€ à 15000€ le m2 pour un chalet on commence à partir de 11000€ jusqu’à 22000€ le m2.
Analysons la situation, pourquoi de nombreux propriétaires se lancent-ils dans le business model d’AIRBNB en le préférant à la location toute l’année ?
Voyons les avantages de louer avec AIRBNB :
- LE PROPRIÉTAIRE REÇOIT LE PAIEMENT DU LOYER APRÈS 24 HEURES DU DÉPART DU CLIENT
- LE PROPRIÉTAIRE SAIT EXACTEMENT QUAND L’INVITÉ ARRIVE ET PART
- LA RENTABILITÉ EST BEAUCOUP PLUS ÉLEVÉE QU’UNE LOCATION À L’ANNÉE
- LE PROPRIÉTAIRE PEUT UTILISER L’APPARTEMENT QUAND IL LE SOUHAITE
PLUS DE TRANSACTION IMMOBILIERES POUR LES AGENCES
EN CAS DE DOMMAGES CAUSÉS PAR L’INVITÉ, IL EXISTE DES ASSURANCES SÉRIEUSES DERRIÈRE LES PLATEFORMES
VOYONS MAINTENANT LES AVANTAGES QU’AIRBNB APPORTE À LA VILLE
- AUGMENTATION DU NOMBRE DE TOURISTES
- LES RESTAURANTS ET LES BOUTIQUES PEUVENT POTENTIELLEMENT AVOIR PLUS DE CLIENTS
- LES PROPRIÉTAIRES D’APPARTEMENTS ET DE CHALETS À GÉRER ONT SOUVENT BESOIN DES SERVICES D’UNE AGENCE DE GESTION IMMOBILIÈRE POUR UNE GESTION COMPLÈTE OU D’UNE SOCIÉTÉ DE NETTOYAGE S’ILS N’ONT BESOIN D’EFFECTUER LA PARTIE NETTOYAGE QU’APRÈS LE DÉPART DU CLIENT
- LA PLUPART DES PROPRIÉTAIRES RÉALISENT DES TRAVAUX DE RÉNOVATION EN EMPLOYANT DES ARTISANS DE TOUS SECTEURS, PLOMBIERS, MENUISIERS, ARCHITECTES, DÉCORATEURS D’INTÉRIEUR ETC...
Analysons les points négatifs d’avoir Airbnb dans la ville
- Un grand nombre de résidences secondaires, d’appartements et de chalets occupés uniquement par des touristes empêchant les gens de pouvoir louer à des prix corrects
-Hausse des prix de l’immobilier en raison d’une rentabilité très attractive
-Problèmes de perturbation du voisinage car il faut le dire, parfois les touristes aiment faire la fête.
Analysons les points négatifs de la location longue durée :
- Rentabilité beaucoup plus faible
- Le propriétaire ne pourra pas utiliser son appartement
- En l’absence de paiement, des procédures très longues et coûteuses pour quitter l’appartement ou le chalet
MAINTENANT QUE NOUS AVONS DRESSÉ UN PORTRAIT GÉNÉRAL DE LA SITUATION, PENSEZ-VOUS QUE C’EST VRAIMENT LA BONNE SOLUTION POUR BLOQUER LES LOCATIONS DE TYPE AIRBNB ?
LES PROPRIÉTAIRES SERONT-ILS PRÊTS À CESSER D’UTILISER LEUR APPARTEMENT OU LEUR CHALET ?
LES PROPRIÉTAIRES SERONT-ILS PRÊTS À PRENDRE LE RISQUE DE NE PAS ÊTRE PAYÉS À LA FIN DU MOIS ?
VOUS TROUVEREZ CI-DESSOUS LE RAPPORT DE PRESSE SUR LA DÉCISION PRISE CONCERNANT LES RESTRICTIONS D’AIRBNB À CHAMONIX
N’hésitez pas à nous faire part de vos réflexions dans les commentaires ou par e-mail ; info@chamconcierge.com
pour Chamonix-Mont-Blanc par exemple. Nous sommes le premier territoire de montagne
de France à
mettre en place une telle régulation et je m’en félicite.
A partir des données recueillies, des mesures complémentaires seront proposées dans un deuxième
temps, en particulier pour les personnes morales qui constituent la majeure partie des
multipropriétaires.
L’objectif est ainsi de convertir en logement à l’année une partie du parc de meublés de tourisme de
manière équilibrée en s’appuyant sur un observatoire précis des meublés. N’ayant pas vocation à
limiter les compléments de revenus de résidents possédant un seul bien secondaire, la régulation cible
avant tout les multipropriétaires et investisseurs visant une forte rentabilité financière.
La vallée de Chamonix-Mont-Blanc accentue encore par ce biais ses efforts pour favoriser le logement
permanent, en visant à mobiliser une partie du parc existant constitué de 70 % de résidences
secondaires dans un contexte où la création de logements neufs par la collectivité ne permettra pas
de répondre, seule, à la demande en raison des contraintes de prix et des réserves foncières limitées
notamment par les normes environnementales relatives à l’artificialisation des sols.
Cette régulation s’ajoute à l’ensemble des leviers que le territoire continue de mobiliser avec
détermination et innovation, comme en témoignent par exemple les nouvelles dispositions du PLU de
la commune de Chamonix qui impose de 25 % de logements sociaux pour toute nouvelle construction
de 200 m² (jusqu’à 50 % dans des zones stratégiques) et la pérennisation de la destination hôtelière
où elle existe afin d’éviter leur transformation en meublés.
Elle fait suite à l’intégration des 4 communes de la vallée (Chamonix, les Houches, Servoz et Vallorcine)
en « zones tendues » leur permettant de majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires
par décret du 25 août 2023 et la révision du zonage d’application des critères d’accès aux logements
sociaux et intermédiaires défiscalisés (dit « Pinel ») qui a vu Chamonix passer de B2 à A en février 2022
puis à A bis le 5 juillet dernier, grâce au travail de pédagogie et de conviction des élus de terrain de la
vallée auprès du gouvernement.
Eric Fournier conclut : “Face aux défis en termes de logement permanent que nous devons relever, il
faut poursuivre le travail au niveau national pour donner toujours plus d'outils législatifs aux
collectivités locales. J’appelle à une reprise des débats sur la proposition de loi parlementaire visant à
renforcer la régulation des meublés, qui prévoyait notamment l’usage de quotas à l’échelle du
territoire, de limiter dans le temps les autorisations pour les personnes morales, l’application du DPE
aux résidences secondaires à la main des maires ou encore les servitudes de logement dans les
documents d’urbanisme”.
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